Dans le cadre du 9ème festival Besançon/Montfaucon qui aura lieu du 30 mai au 8 juin 2014, l’association Musiques en Perspectives rend hommage aux musiciens et poètes de la Grande Guerre.
Vendredi 6 juin à 15h00 au Théâtre, Scène Nationale de BESANCON
Samedi 7 juin à 15h00 au Studio acoustique de PASSAVANT
Samedi 7 juin à 20h30 au Théâtre, Scène Nationale de BESANCON
Programme des concerts :
Lettres et textes de Louis Pergaud, recueillis par Annelyse Simao
Six épigraphes antiques et Berceuse héroïque, Claude Debussy (1914)
Sports et divertissements (1914), Erik Satie
Le vieux coffret, cycle de mélodies, André Caplet
Le Bestiaire, Francis Poulenc
Description et contexte :
Des quelque deux-cent cinquante lettres, écrites par Pergaud à sa femme Delphine, depuis le 1er jour de sa mobilisation sur le front dans la Meuse (3 août 1914) jusqu’à la veille de sa disparition (7 avril 1915), nous avons retenus certains extraits, très brefs, denses, intenses au plan émotionnel, et significatifs des conditions de vie du
soldat sur le front et dans les tranchées.
De l’enthousiasme de Pergaud, qui part désireux de repousser l’ennemi et confiant dans la victoire prochaine, à l’horreur ahurissante des combats meurtriers ou à l’usure abrutissante des jours d’attente, en passant par le portrait touchant du chien sauveteur ou celui burlesque du capitaine fou, c’est la tendresse et le désir pour Delphine qui reviennent comme un leitmotiv quotidien, sans lequel plus rien n’aurait de sens.
Ces évocations, déclamées par le comédien Slimane Yefsah, nous les avons mises en résonance ou en contraste, avec des musiques de Debussy, Poulenc, Satie, Fauré et Caplet, composées entre 1910 et 1918.
Les Sports et Divertissements de Satie (composés de mars à mai 1914) nous tiennent délibérément à distance de la guerre, avec brio, intransigeance, humour et… «hargne». La précision élégante de Poulenc s’amuse avec les quatrains ludiques du Bestiaire (1911) d’Apollinaire, tandis que Fauré amplifie l’émotion simple et contenue du « ciel par-dessus le toit » de Verlaine. Que dire de la beauté évocatrice du « Songe » d’Henry de Gourmont, qui nous traverse et nous atteint, grâce à la voix profonde de baryton, convoquée par André Caplet? Cependant que la guerre – et son œuvre mortifère – gronde et menace ou s’apaise, exorcisée par Debussy.
Artistes :
Ensemble Cristofori : Jean-Louis Georgel, baryton, récitant ; Slimane Yefsah, comédien ; François Michel, violoncelle ;
Arthur Schoonderwoerd, piano
RENSEIGNEMENTS:
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03 81 83 48 91
RESERVATIONS:
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